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Mandala, pratique d'introspection / 3


En 2014, ma formation de professeur de yoga se termine et je présente à mes formatrices et collègues un mémoire intitulé : "YOGA & MANDALA, par là si j'y suis…" 

Je souhaite en partager quelques extraits sur ce blog car la pratique du mandala, alliée à celle du yoga me semble toujours être riche d'enseignement et découvertes. L'esprit peut s'exprimer par le biais de l'imaginaire, l'air de rien… et délivre à la sphère consciente des messages plus ou moins perceptibles. Une autre écoute, plus visuelle et plus intuitive se développe et donne à voir ce qui parfois se cache…   

Mandala मण्डल est un mot sanskrit qui signifie cercle, disque, sphère ou encore roue. Diagramme possédant un centre et une périphérie, il est l’élément formel archétypal le plus présent autour de nous.

 


MANDALA ET NATURE


Nous ne pouvons discerner à l’œil nu la structure circulaire de l’atome, des diatomées ou encore du flocon de neige, mais nous pouvons constater la présence de leur organisation circulaire parfaite dans de multiples éléments naturels qui nous entourent.


 

Les fleurs sont de splendides mandalas organisant pour la plupart leur schéma de croissance selon le motif de la spirale. La fleur de tournesol par exemple, est formée en son centre de minuscules pétales se chevauchant en spirale, tout comme les bractées (écailles) de pomme de pain ou encore le dahlia ou la rose.

Ce schéma de croissance infini a été traduit mathématiquement par Leonardo Fibonacci au XIIIè siècle. Cette spirale, appelée « spirale d’or » suit les lois de la « suite de Fibonacci ». Elle s’inscrit dans un rectangle dont les proportions (rapport de la longueur sur la hauteur) correspondent au nombre d’or. Chaque carré dans le rectangle représente la surface des deux prochains plus petits carrés.


 

Le motif du mandala apparait dans bien d’autres manifestations visuelles sur Terre, aussi bien dans l’aspect cyclique des nombreux processus naturels que dans la forme que peuvent prendre certains éléments. Prenons l’eau qui, soumise à l’impact d’une goutte ou autre élément forme des mandalas de vaguelettes concentriques qui rayonnent jusqu’à l’extérieur. Ou encore un ouragan en formation qui illustre la force de Coriolis suivant ainsi la rotation des forces en mouvement et tourbillonnant autour d’un « œil calme » central.


 

D’autres ondes forment également des motifs circulaires organisés autour d’un centre. Prenons les travaux du musicien et physicien allemand Ernst Chladni qui réussit à la fin du XVIIIè siècle, à trouver le moyen de rendre les ondes sonores visibles en tirant à l’arc au-dessus d’assiettes de sable. Son travail fut repris ensuite par le scientifique suisse Hans Jenny dans les années 1960-70 qui inventa un appareil appelé le tonoscope. Il permettait la représentation visuelle des formes ondulatoires générées lorsqu’il prononçait des voyelles dans un embout au-dessus de sable répandu sur une membrane tendue. L’eau soumise à une vibration crée également un motif d’une perfection étonnante et rappelant les structures des flocons de neige.


 

« Tout ce que réalise la Puissance du Monde a la forme d’un cercle. Le ciel est rond et j’ai entendu dire que la terre est ronde comme une balle, et qu’il en va de même pour toutes les étoiles. Le vent, quand il est au plus fort, décrit des tourbillons. Les oiseaux construisent des nids ronds, car leur religion est la même que la nôtre. Le soleil entre son lever et son coucher décrit lui aussi un cercle. La lune fait de même et tous deux sont ronds. Les saisons elles-mêmes forment un grand cercle dans leur succession et reviennent toujours à leur point de départ. La vie de l’homme est un cercle qui va de l’enfance à l’enfance, et il en est ainsi de tout ce qui est mû par la force. »

 

Ce sont les propos d’Elan-Noir, un chef de la tribu des Dakotas en Amérique du Nord, rapportés par John Neihardt, auteur et ethnologue américain du XXè siècle.

 


En fin de chaque article de cette "série" Mandala, pratique d'introspection", je dépose un mandala personnel.

Ici, celui du 16 juillet 2021. 

Aquarelle et réhausses numériques.

 

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